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Gichin Funakoshi est souvent présenté comme « le père du karaté moderne », alors qu’il fut plus exactement le « diffuseur » au Japon d’un karaté « moderne » fondé par Itosu* - l’un des deux maîtres de Funakoshi...
Nakayama Sensei est né le 6 avril 1913. Il est issu d'une famille de samouraïs du clan Sanada. Très jeune, parallèlement au kendo qui est l'art martial pratiqué dans sa famille, il s'initie au judo. Le kendo est "l'art des samouraïs".
Il fut l'un des plus redoutables combattants de la "Japan Karate Association", la fameuse JKA, fondée sous l'auspice de Gichin Funakoshi en 1949. Il est devenu le "Chef Instructeur" de l'institution nippone, garante "des plus hautes traditions du Karaté".
SUR UN COIN DE NAPPE
Lors de l’unes de ces soirées d’après stage, j’étais en compagnie de S Lautier senseiet nous discutions des instructeurs de la Japan Karaté Association (JKA).
Soudain, après le repas, la discussion continuait et il commença à écrire sur la nappe de papier qui recouvrait la table sur laquelle nous avions dîné.
En haut de la feuille, il inscrivit le nom de Gichin FUNAKOSHI puis le relia, en dessous, au prénom du fils Yoshitaka FUNAKOSHI. En dessous, il plaça NAKAYAMA Sensei et, en parallèle, NISHIYAMA Sensei (ITKF), les cofondateurs de la JKA.
Sensei, tout en continuant à tirer des traits et en inscrivant d’autres noms de grands sensei, m’expliquait l’influence des générations, de la relation sempai-kohai, et des identités culturelles et universitaires.
Si dans les années 1940-50, certains désaccords naissaient par rapport à la place du kumite (combat) dans l’entraînement, quelques décennies plus tard, on a vu émerger certaines scissions du fait d’autres influences.
Le chef instructeur actuel de la JKA, Sensei SUGIURA, se trouvait naturellement relié à celui de M. NAKAYAMA puisqu’il lui succéda.
Dès lors, l’arborescence qu’il dessinait se complexifia. Les noms de grands instructeurs se juxtaposaient, ou étaient placés en parallèle en fonction de leurs parcours universitaires et de l’origine de leurs sempai.
Je le questionnais naturellement sur la légitimité du plus ancien dans le grade le plus élevé, quand deux instructeurs sont de même grade, de même génération et sont issus d’universités différentes…
Dès lors, quatre, cinq générations identifiées par des lignes de noms, se juxtaposaient sur la nappe de papier…
Lautier Sensei surligna très rapidement quelques traits de l’arborescence. Entouré, le nom de MIYAZAKI Sensei se détachait parmi d’autres. Lui succédait, celui de IIDA Sensei auquel furent vite reliés les noms de SAWADA et LAUTIER. Je m’associe ici à ceux qui conçoivent que SAWADA était l’assistant de MIYAZAKI Sensei en Belgique, et respectivement, LAUTIER Sensei l’était en FRANCE.
Dès lors, l’arbre généalogique était dessiné. Sous son nom, LAUTIER Sensei tira un dernier trait auquel s’attachait une sorte de ballon. Il plaça quelques noms dans le ballon tout en parlant de la JKA en France . Il parlait des noms en termes d’amis et de fidèles. Mon nom fut alors inséré dans une bulle qui siégeait dans le ballon. D’un trait sec, il relia ma bulle à son nom. Il venait de m’expliquer l’histoire de mon karaté…
Si tu es un instructeur JKA, il est facile de te situer ainsi dans la généalogie des karatékas. Peut-être que ton nom était dans le ballon ?
Si tu es l’un des élèves du dōjō de karaté JKA BOULOGNE, il te suffit relier ton nom à ma bulle via le nom de ton sempai.
Puisse l’arborescence perdurer...
Philippe MAQUAIRE (2007)